Biowomanbleu en live

14 septembre 2006

Le dahu

Il existe ! Pour votre culture, je vous fais partager quelques sites concernant le dahu. Vous ne connaissez pas ?! Inculte ! Je vous emmènerait à la montagne, on ira toi et moi à la chasse au dahu !

Nombreux sont ceux qui ont entendu parler du Dahu, peu ont eu la chance de l'observer. Pourtant, cet animal vit un peu partout en France ; ainsi en Languedoc le nomme-t-on "tamarou", ou "darou" dans les Vosges. On le retrouve également en Afrique du Nord et même aux Etats-Unis sous le nom de "hodag".

La morphologie du dahu varie selon les régions. Tantôt il prend l'aspect d'un lapin avec une grande queue touffue, tantôt celui d'un chamois avec une queue de vache. Mais tous conservent la même particularité étonnante : celle d'avoir les pattes plus courtes d'un côté que de l'autre, ce qui leur permet de se déplacer sur les pentes.




Malheureusement, il n'existe que peu de témoignages et de documents à propos du dahu. Ainsi fait-il partie de ces animaux mystérieux tels le yeti ou le monstre du Loch Ness, sources de nombreuses polémiques. Mais rappelons-nous ces explorateurs du début du siècle, raillés par leurs contemporains lorsqu'ils rapportaient avoir observé une sorte de petite girafe au pelage rayé. Qui mettrait aujourd'hui en doute l'existence de l'okapi ?

Ce qui va suivre tente de rassembler quelques indices glanés au fil des siècles et à flanc de montagne à propos du dahu, et de recueillir témoignages et anecdotes indubitables à son sujet. Aussi, même si le dahu garde son secret, lorsque vous serez en montagne : ouvrez l'oeil, on ne sait jamais...!

Le Dahu est, du point de vue morphologique, un proche cousin du chamois et du bouquetin. On peut remarquer cependant qu'il possède une queue de vache et certains vous diront qu'il a les oreilles du Saint-Bernard.



Cet animal tout à fait exceptionnel reste une énigme pour les scientifiques, puisque ces derniers n'ont pu l'observer qu'avec difficulté. Face à la rareté des apparitions du dahu, certains de ces scientifiques émettent l'hypothèse d'une timidité naturelle de l'animal, plutôt que celle de l'extinction de l'espèce.

L'évolution de l'espèce apparaît tout à fait remarquable. Cet animal est celui qui a su le mieux s'adapter au milieu alpin. Vivant en permanence sur de fortes pentes, le dahu a la particularité d'avoir les pattes d'un côté plus courtes que de l'autre. Ainsi, contrairement à son cousin le chamois, voire le randonneur, le dahu fait le tour d'une montagne sans plier les genoux vers la partie la plus élevée de la pente.

Demeure cependant un inconvénient à cette formidable adéquation entre l'animal et son milieu : le dahu ne peut se retourner, car alors les pattes les plus courtes se retrouveraient dans le vide et ce serait la chute inexorable.



Il est possible de faire le tour d'une montagne d'un côté comme de l'autre. C'est ainsi que deux familles de dahus se distinguent. L'une, aux pattes de droite plus courtes que celles de gauche, tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. L'autre, aux pattes de gauche plus courtes que celles de droite, tourne dans le sens inverse.

Après avoir assimilé les avantages et les inconvénients de la morphologie de l'animal, on comprendra qu'il soit très difficile aux membres de ces deux espèces de se reproduire sans risquer la chute.

Il existe des familles de dahus présentant des caractéristiques encore plus singulières. La première de ces sous-espèces a les pattes de devant plus courtes que celles de derrière. Elle ne peut donc que monter les pentes. La seconde des sous-espèces possède les pattes de devant plus longues que celles de derrière.



Ces deux familles sont d'autant plus rares que leurs chances de survie restent minces. En effet, rapidement l'une se retrouve bloquée à jamais au sommet de la montagne, alors que l'autre descend inévitablement vers la vallée et ses dangers.

Ah la chasse au dahu… Il existe plusieurs variantes de cette chasse, suivant les régions. Celle proposée ici est une des plus connues, car elle utilise la spécificité même de l’animal : la dissymétrie de ses membres.

Pour chasser le dahu, il suffit de se munir tout simplement d'un sac. Après avoir repéré le mammifère, le chasseur vient se placer le plus discrètement possible derrière lui. Lorsqu'il est suffisamment près, il donne un coup de sifflet. L'animal, surpris, se retourne d'un seul coup. Ses pattes les plus courtes se retrouvent alors dans le vide et le dahu roule dans la pente. Le chasseur, qui se sera posté en contrebas, ouvre son sac pour récupérer le dahu dans sa chute.

Il reste très difficile aujourd'hui d'apercevoir un dahu. Et pourtant celui-ci séjourne dans nos montagnes et nous observe. Malgré le développement du tourisme, le dahu a su une nouvelle fois, s'adapter à son nouvel environnement.


Pour prévoir votre matériel et connaître un peu mieux la bête :
http://dahu.free.fr/
http://www.dahu.info/
Ouvrage à consulter : Le dahu, Editions de la Girafe, Musée d'histoire naturelle, CH 2300 La Chaux-de-Fonds